Découvrez pourquoi Cordoue, en Espagne, est une des principales villes de tournage de « Game of Thrones »
En plein cœur du vieux quartier de Cordoue, chaque pas que vous faites est un voyage à travers le temps, car la ville elle-même est un musée vivant, où chaque brique et chaque tuile murmure les récits d'une époque révolue.

Comme l'une des trois joyaux historiques de la couronne andalouse, Cordoue se vante d'un passé glorieux et illustre, un tissu tissé avec les fils de diverses cultures et époques.

L'âge d'or de la ville a commencé au 8ème siècle, suivant la conquête maure. Cette période a vu la construction d'environ 300 mosquées et de nombreux palais et bâtiments publics, créant un spectacle qui rivalisait avec la splendeur de Constantinople, Damas et Bagdad.

À la fin du 10ème et au début du 11ème siècle, Cordoue avait atteint son apogée, devenant la ville la plus peuplée et la plus vibrante sur le plan culturel en Europe. Ce n'était pas seulement le lieu le plus prospère et civilisé du monde musulman, mais aussi un phare mondial de la culture et des sciences avancées, surpassant de nombreuses de ses contemporaines.

L'histoire du vieux quartier remonte au 2ème siècle avant J.-C., lorsque l'Empire romain dominait le sud-est de la péninsule ibérique pendant plus de six siècles. Les Romains, connus pour leur habileté en ingénierie, ont construit des ponts sur les rivières et tracé des routes à travers les montagnes, établissant un vaste et durable empire des deux côtés de la Méditerranée.

Après que les Romains furent chassés, les Arabes sont arrivés, fondant le royaume maure et construisant sur les bases romaines. Ils ont transformé la ville, laissant une empreinte indélébile sur son architecture et sa culture. Plus tard, les Maures ont été expulsés, et les royaumes chrétiens ont repris Cordoue, continuant à reconstruire et transformer la ville, ajoutant de nouveaux éléments architecturaux et culturels.

Le vieux quartier est une histoire vivante, où le passé et le présent coexistent dans un mélange harmonieux.

Cordoue abrite de nombreux sites notables, comme le Pont romain, l'Alcázar de los Reyes Cristianos (Château des Rois Chrétiens), les anciennes murailles de la ville et la charmante Calleja de las Flores (Ruelle des Fleurs), un favori parmi les touristes.

Pourtant, le véritable chef-d'œuvre de l'histoire de Cordoue est la Mosquée-Cathédrale (Mezquita-Catedral de Córdoba). Cette magnifique et sacrée cathédrale catholique se dresse dans les splendides et sacrés salles d'une ancienne mosquée musulmane, un témoignage de l'histoire riche et stratifiée de la ville.
Malgré sa fusion unique, la Mosquée-Cathédrale ne semble pas déplacée ; au contraire, elle présente un mélange équilibré et harmonieux. La grande et profonde salle résonne avec la lumineuse et splendide salle de prière, les portes solennelles et massives complètent les vitraux élégants et uniques, et les objets étincelants s'accordent avec les arcs en fer à cheval simples et dignes.
La majestueuse forêt de colonnes échoit aux détails et décorations complexes et resplendissantes, créant une atmosphère à la fois apaisante et impressionnante, d'une beauté époustouflante.
Seul en étant à l'intérieur de ces murs sacrés peut-on vraiment apprécier la pure beauté et la fusion incroyable d'histoire et d'art qui rend cet endroit si extraordinaire.
À travers les longues et tortueuses galeries de l'histoire, les siècles de flux et reflux des conquêtes et reconquêtes entre Arabes et Chrétiens ont tissé une tapisserie d'amour, de haine et de vengeance. Ici, des civilisations religieuses diverses se sont croisées, laissant des traces indélébiles, se mêlant et même s'enrichissant mutuellement. C'est pourquoi nous trouvons la Mosquée-Cathédrale, un témoignage éblouissant de la fusion parfaite de ces cultures.
Le judaïsme, le christianisme et l'islam, tous issus des mêmes racines anciennes, ont coexisté et conflité dans une danse de patrimoine partagé et de conflits profondément enracinés. Malgré leurs origines communes, leurs disputes semblent s'étirer indéfiniment vers l'avenir.
Les civilisations peuvent effectivement s'intégrer et coexister, mais les personnes qui les incarnent trouvent souvent elles-mêmes à s'opposer. Quelle est donc cette discorde perpétuelle ?
Est-ce la faute des civilisations elles-mêmes, ou peut-être des races et des religions qu'elles représentent ? Ou bien la racine se trouve-t-elle plus profondément, dans la nature même de l'humanité ?